Pendant que certains se la coule douce dans l’hémisphère sud océanien, une bière à la main et les pieds dans l’eau, d’autres tentent de survivre dans la jungle parisienne.
Le périphérique, la ville lumière et son RER, les gens aigris par la grisaille et sa faune assortie, la doctrine du « j’ai pas le temps, je suis pressé, je suis stressé ». Certains s’en foutent, d’autres étouffent, succombent à la folie et se retrouvent à traquer du volatile urbain. Si si je vous assure, c’est arrivé près de chez vous.
« Pigeon, oiseau à la grise robe, dans l’enfer des villes, à mon regard tu te dérobes, tu es vraiment le plus agile »
Le Pi-Geon ! L’invasion volatile. Il chie sur le bitume, les voitures et parfois sur toi. Tu le croises tous les coins de rues, t’en vois dans tous les états, tu le hais et tu te dis que si tu quittes Paris t’en verras moins.
Ça fait trois mois qu’on pas vu de pigeon ! =D
A la place on a des Ibis, sorte de bestiole au look préhistorique. Farouche comme un Ibis qu’ils disent là-bas. La rumeur dit qu’il peut te voler un donut plus vite que son ombre. Même s’ils sont un peu crasseux, on les aime bien, ils ont de l’allure, eux.
On a aussi des cacatoès à crête qui font tout un caca pour rien dire , des corbeaux géants qui crient tels des chattes en chaleur vanneaux masqués qui , des loriquets furtifs qui surgissent de nulle part à toute vitesse en criant « QUIAAAAAAAA ». Et eux, ils ne vivent pas en cage !
des pies sortant tout droit d’un film d’hitchcock, des
Sur la plage, impossible de passer à côté des gangs de mouettes argentées, elles sont prêtes à tout défoncer pour des frites Maccas (McDo). Et la nuit, t’as le droit à ta dose batman avec les chauves-souris géantes qui viennent faire flipper les touristes.
Et comme toute zone urbaine à sa race volatile dite invasive façon pigeonnasse, les Aussies nous ont réservés le myna indien.
Pour la petite anecdote marrante, un jour Antoine nous prépare des petits cakes à la banane (on s’est régalé d’ailleurs), par pure générosité et parce que tout bon français est partageur, il en propose à George notre coloc’. Il nous répond que oui, il en mangera un peu plus tard. Entre temps, on va vivre notre vie ailleurs au bord de l’eau, et à notre retour, on retrouve notre George affolé, à la limite de la paranoïa. Mais, mais que s’est-il passé ?
Il regardait tranquillement la télé, quand soudain il a entendu du bruit dans la cuisine. Au début il a cru que c’était le vent qui faisait chanter les casseroles, mais au bout d’une quinzaine de minutes, il est allé jeter un petit coup d’œil, juste au cas où. Il a alors découvert avec effroi, une dizaine de pigeonnasse en train de picorer les cakes à la banane aux quatre coins de la cuisine en pioupiousant de bonheur. OH FUCKING HELL !!! Il a crié, et ils ont flippés, ils ont chiés partout, se sont explosés contre la vitre, avant de fuir comme des pauvres fous.
Morale de cette histoire ? Toujours fermer la fenêtre de la cuisine quand tu fais des cakes à la banane.
Tant qu'on y est, qu'on parle cui cui toussa toussa, voilà un petit extrait de ce qu'on entend du côté du 26 Quinton Road.
Oui, niveau volatile sur la côte est on a de quoi faire, il y en a des mignons, des gros, des pas beaux, des petits, des curieux, des gourmands… Et ce n’est que le début !
Revenons à nos pigeons. J’avoue, j’ai menti un peu plus haut, y’a un semblant de pigeons en Australie mais ils ne font pas les fiers au milieu des locaux. La preuve en image… La pauvre bête frôle tellement le pathétique, qu’elle pourrait presque rivaliser avec Tom Hanks et sa prestation dans « Seul au monde ».